fractal suivant | fractal précédent | courbes 2D | courbes 3D | surfaces | fractals | polyèdres |
COURBE DE POLYA
Polya's curve, Polyasche Kurve
Courbe étudiée par Polya en 1913 [Über
eine Peanosche Kurve, Bull. Acad. Sci. Cracovie, pp. 305-313, 1913].
Georges Polya (1887 - 1985) : mathématicien hongro-américain. Liens : Article de J.P. Kahane : www.univ-irem.fr/reperes/articles/29_article_192.pdf , voir aussi Quadrature n°15, 1993, p 39-46. demonstrations.wolfram.com/PolyasSpaceFillingCurve/ |
La courbe de Polya (version 1) est la courbe remplissant
un triangle rectangle utilisant le partage du triangle en deux triangles
semblables (voir la méthode générale sur la page des
courbes
remplissantes).
![]() |
![]() |
La courbe obtenue pour un triangle non isocèle est nettement moins esthétique que dans le cas isocèle... | ![]() |
![]() |
... mais l'esthétisme n'était pas le but
recherché par Polya ; il cherchait un exemple de courbe de type
Peano qui ne possède pas de point quadruple, contrairement à
la courbe de Peano classique. Or justement,
dans le cas isocèle, la courbe possède des points quadruples.
D'ailleurs dans ce cas, la courbe n'est autre que la courbe
de Césaro, ou un quart de la courbe
de Sierpinski.
D'autre part, Benoit Mandelbrot, dans son livre : The fractal geometry of nature, page 64, mentionne une autre courbe remplissant un triangle isocèle rectangle, qu'il dénomme Polya's triangle sweep :
BALAYAGE TRIANGULAIRE DE POLYA
Lien :
www.fractalcurves.com/Root2.html |
Code maple de tracé :
polya:=proc(A,B,n,e) local C; if n=0 then [A,B] else C:=(A+B)/2+e*I*(B-A)/2: polya(C,A, n-1,-e), polya(C,B,n-1,-e)fi end: n:=7:display(seq(complexplot(polya(0,1,n,1)[k]),k=1..2^n),axes=none,scaling=constrained); |
Étant donné un triangle ABC, isocèle
rectangle en C, la "courbe" de Polya (version 2) est
l'attracteur dans le plan des deux similitudes
indirectes
transformant, l'une (A,
B) en (C,
A), l'autre
(A, B) en (C,
B) ; ces deux similitudes étant
de rapport ,
la dimension fractale de la courbe de Polya, qui est compacte et connexe,
est
;
ce qui est normal, puisque l'attracteur n'est autre que le triangle plein
ABC,
réuni
avec son symétrique par rapport à (AC). Cette courbe
est donc une courbe remplissante
du triangle rectangle isocèle.
En partant de [AB], voici la suite des compacts
convergeant vers cette courbe :
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
L'attracteur avec ses deux similitudes internes : Pas très fractal
!
Comme pour la courbe
du dragon, il y a une définition par pliage, mais ici, on plie
la feuille alternativement dans un sens et dans l'autre.
Après déploiement et arrondissement des
angles, cela donne :
La suite Sn des sens gauche (G) ou droite (D) des plis à l'étape n :
S1 = D
S2 = DDG
S3 = GDDDGGD
possède alors pour définitions :
DEF 1 :
où la notation S' signifie que le mot est écrit à
l'envers et la notation S" signifie qu'on intervertit les D
et les G.
DEF 2 :
s'obtient à partir de
en intercalant alternativement des D et des G, en commençant
alternativement par un D ou un G ; par exemple :
Et comme pour la courbe du dragon, il y a une définition par rotations d'angle droit successives, l'angle changeant ici de signe à chaque étape ; on remarquera cependant qu'une courbe sur deux est image miroir de la courbe obtenue ci-dessus : | ![]() |
Pendentif polya en vente ici.
fractal suivant | fractal précédent | courbes 2D | courbes 3D | surfaces | fractals | polyèdres |
© Robert FERRÉOL Alain ESCULIER 2017