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DÔME GÉODÉSIQUE
Geodesic dome, Geodätischer Dom
Premier dôme géodésique construit
par Walter Bauersfeld en 1922 ; polyèdres duaux décrits
en 1937 par le mathématicien Michael Goldberg, structures étudiées
et popularisées par l'architecte
Richard
Buckminster Fuller dans les années 1940.
Références pour cette page :
Programme maple donnant les images de cette page réalisé par Gérard Lavau. |
On désigne par dômes géodésiques les polyèdres.inscriptibles à faces triangulaires et sommets de degrés 5 ou 6, ainsi que les polyèdres duaux de ces derniers, autrement dit les polyèdres circonscriptibles à sommets de degré 3 et à faces hexagonales ou pentagonales.
On montre à l'aide de la relation d'Euler que les dômes géodésiques à faces triangulaires ont exactement 12 sommets de degré 5 (et que donc leurs duaux ont exactement 12 faces pentagonales).
Voici une méthode due à M. Goldberg, D. Caspar, et A. Klug (1962) donnant une famille infinie de dômes géodésiques ayant le plus de régularité possible, en partant d'un icosaèdre régulier (qui fournit les 12 sommets de degré 5) :
Étant donné deux entiers naturels a
et
b
on partage chaque arête de l'icosaèdre en a
+ b segments égaux.
Après avoir orienté chacun des triangles de l'icosaèdre dans le même sens, on joint chaque sommet de chaque triangle au point du côté opposé partageant ce côté en a segments à sa droite, et b segments à sa gauche (ci-contre, a = 3 et b = 2). Puis on trace dans chaque face tous les segments parallèles à ce segment passant par les autres points marqués sur les côtés. On projette les points d'intersections de ces segments sur la sphère circonscrite : ce sont les sommets du dôme géodésique ; chaque sommet est relié par une arête à ses voisins. Il est à noter que contrairement aux apparences, les triangles du dôme géodésique ne sont pas équilatéraux (du reste, il n'existe qu'un nombre fini de polyèdres convexes à faces triangulaires équilatérales). |
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On montre alors que le rapport du nombre de faces du dôme au nombre de faces de l'icosaèdre est égal à D = a² + ab + b², nombre appelé "densité" du dôme.
Voici les premiers exemples, avec a
b, car les dômes de type (a,b) et de type (b, a)
sont images miroir l'un de l'autre :
type : (a, b) = |
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Nom |
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D = a² + ab + b² | 1 | 3 | 4 | 7 |
sommets de degré 6 :
10(D – 1) |
0 | 20 | 30 | 60 |
faces : 20D | 20 | 60 | 80 | 140 |
virus |
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constructions |
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Magnifique sculpture virtuelle dûe à George Hart |
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dual |
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triacontaèdre rhombique tronqué |
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type (a, b) |
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vue |
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D = a² + ab + b² | 9 | 12 | 13 | 16 |
sommets de degré 6 :
10(D – 1) |
80 | 110 | 120 | 150 |
faces : 20D | 180 | 240 | 260 | 320 |
virus | réovirus | herpès, varicelle | ||
constructions |
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dual
nombre de faces : pentagones = 12 hexagones = 10(D – 1) hexagones réguliers = 20 |
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Ex pavillon états-unien à l'expo 67 de Montréal,
abritant actuellement le musée
de l'environnement.
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Dôme géodésique de type (20, 0) |
Voir aussi le dôme d'Osaka. |
Champignon clathre rouge. |
Radiolaire aulonia hexagona. |
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© Robert FERRÉOL 2017