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STROPHOÏDE
Strophoid,
Strophoide

| Courbe étudiée par Barrow (l'un des professeurs
de Newton) en 1669, par Quételet en 1810 et par Chasles ; le nom
a été donné par Enrico
Montucci en 1837.
Strophoïde vient du grec strophos « cordon, ceinture, torsade ». Autres noms : focale de Quételet, focale à noeud, courbe harmonique. |
![]() au point d'intersection S avec l'asymptote. |
Équation polaire :
. Foyer F Point d'intersection avec l'asymptote : S Point d'inflexion obtenu pour Équation cartésienne : Cubique circulaire rationnelle à point double. Dans le repère (F , Équation cartésienne : Équation complexe : Équation polaire : soit Si l'on échange |
| Deux points O et F et une droite (D0) passant par O étant donnés, la strophoïde de foyer F, de point double O et d'axe (D0) est le lieu des points M d'une droite variable (D) passant par F tels que PM = PO où P est le point d'intersection de la droite (D) avec (D0) (autrement dit, c’est la strophoïdale de (D0) relativement à O et F). |
La strophoïde est le lieu des points M tels que PM = PO |
| La strophoïde est donc aussi le lieu des points de contact des tangentes issues de F aux cercles tangents en O à l'axe (D0). |
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Il résulte de cette définition que l'axe (D0) de la strophoïde est la courbe médiane de pôle O de la strophoïde avec elle-même.
Ici, O est l’origine du repère, F
est le point ,
et (D0) est l’axe Oy ; l’asymptote
est la droite parallèle à (D0)
passant par le symétrique de F par rapport à (D0).
| Animation montrant la construction de la strophoïde
droite par l'équerre de Newton, et deux strophoïdes conchoïdes.
Voir des détails sur la page des glissettes. |
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L'équation complexe montre que les strophoïdes
sont les lieux des points M tels que l'image M' par une composée
d'inversion de centre F avec une réflexion d'axe (OF)
soit
telle que le milieu de MM' décrive une droite (D0)
passant par O ; M' est appelé le conjugué de
M.
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Le milieu I de [M M'] décrit la droite (D0) ; M1 est l'inverse de pôle F de M par rapport au cercle (C) et M' le symétrique de M1 par rapport à (Da ). |
Si A et A' sont deux points conjugués
de la strophoïde, et M un point quelconque de cette courbe,
la droite (OM) est bissectrice de (AMA') ; inversement, étant
donnés 3 points non alignés O, A, A' le lieu des points
M
tels que (OM) est bissectrice de (AMA') est une strophoïde,
ou, ce qui revient au même, le lieu des points M "voyant"
les segments orientés [AO] et [OA'] sous le même
angle.
La strophoïde est donc un cas particulier de cubique
isoptique, lieux des points d'où l'on voit deux segments sous
le même angle.
| Un triangle non aplati (ABC) donne donc naissance
à 3 strophoïdes :
(SA) définie par (MC, MA) = (MA, MB) en mauve (SB) définie par (MA, MB) = (MB, MC) en brun (SC) définie par (MB, MC) = (MC, MA) en vert Lorsque le triangle est aplati, ces lieux sont des cercles dits d'Apollonius, d'où le nom de strophoïdes d'Apollonius données à ces courbes. Les trois courbes, ont, en général, 5 points
communs : les 3 sommets, le point
de Fermat du triangle F1 , défini
par
|
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| La strophoïde se retrouve aussi dans le problème d'optique suivant : un observateur B regarde l'image A' d'un point fixe A dans un miroir tournant autour d'un point fixe O; le lieu du point d'intersection du rayon BA' avec le miroir est une strophoïde de point double O, de foyer A, d'axe parallèle à (BE) construit sur la figure. Si D est le symétrique de A par rapport à OB, la droite (BD) est la tangente en B. | ![]() |
Les strophoïdes possèdent encore une élégante
construction en 3D découverte par Quételet, comme lieu des
foyers de coniques (d'où l'appellation : focale de Quételet)
: si S est le point d'intersection de la strophoïde avec son
asymptote et (C) le cône de révolution d'axe (OS)
passant par F (de demi-angle au sommet),
la strophoïde est le lieu des foyers des coniques sections du cône
(C) avec les plans perpendiculaires au plan (OSF) passant
par F.
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S, sommet du cône, M et M' :
foyers de la conique d'un plan perpendiculaire à (OSF) passant
par F
; le centre
I de la conique décrit l'axe de
la strophoïde.
Pour la strophoïde droite, le cône devient un cylindre. |
Comme toutes les cubiques circulaires rationnelles, les strophoïdes peuvent être définies comme :
- les cissoïdales de pôle O d’un cercle passant par O et d’une droite passant par le symétrique du centre du cercle par rapport à O (ici le cercle est le cercle (C) de centre F passant par O, la droite, la droite parallèle à (D0) passant par le symétrique de F par rapport à O).

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Le foyer de la strophoïde est au milieu du segment
joignant son point double au foyer de la parabole.
La strophoïde est donc aussi l'enveloppe des cercles de diamètre joignant O et un point de la parabole ; autrement dit c'est une cyclique de déférente une parabole, avec une puissance d'inversion nulle et un pôle sur la directrice de la parabole. |
- les inverses d’une hyperbole équilatère par rapport à un de ses points (ici O)

Voir à cochléoïde
et à surface
de Möbius.
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© Robert FERRÉOL, Jacques MANDONNET 2016