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Courbe étudiée par Dürer en 1525,
RØmer en 1674 et Daniel
Bernoulli en 1725.
Préfixe provenant du grec hupo : sous. |
Les hypocycloïdes sont les courbes décrites par un point d'un cercle (C) roulant sans glisser sur et intérieurement à un cercle de base (C0), le cercle roulant étant plus petit que le fixe ; ce sont donc des cas particuliers d'hypotrochoïdes.
Paramétrisation complexe : Paramétrisation cartésienne : Rayon vecteur : Équation intrinsèque 2 (forme 1): |
Les hypocycloïdes sont des courbes formées
d'arcs isométriques (les arches) se rejoignant en des points
de rebroussements (obtenus pour )
en nombre égal au numérateur du nombre q si q
est rationnel et en nombre infini sinon.
Lorsque q est rationnel, ,
la courbe est algébrique rationnelle (prendre comme paramètre
).
Elle a la même structure qu'un polygone régulier,
croisé si m ³ 2, à
n
sommets joints de m en m par des courbes situées à
l'intérieur du cercle (C0).
Lorsque l'on parle d'hypocycloïde simple à n rebroussements (En), on considère le cas q = n, c'est-à-dire celui où il n'y a pas de croisement.
Si l'on prend 0 < q < 1 dans les formules
ci dessus, le cercle roulant est plus grand que le cercle de base ; on
est donc dans le cas des péricycloïdes,
qui sont aussi des épicycloïdes
dont le rapport du cercle de base au cercle roulant vaut
( donc si l'on prend
dans les formules ci dessus, on obtient l'épicycloïde à
n
rebroussements).
Pour q > 1, lorsque l'on change b en a
– b (soit q en
ou
en
dans le cas rationnel), la courbe n'est pas modifiée. Ceci constitue
la propriété de double génération de
l'hypocycloïde :
On obtient donc toutes les hypocycloïdes possibles
en prenant seulement b £ a/2
, soit q ³ 2 :
On remarquera que l'hypocycloïde de paramètre q = a/
b irréductible a la même forme que le
polygone régulier croisé de symbole {a/b}
![]() q = 1 : point |
![]() q = 2 : droite de La Hire |
![]() q = 3 : deltoïde |
![]() q = 4 : astroïde |
![]() q = 5 |
![]() q = 5/2 : hypocycloïde étoilée à cinq rebroussements |
![]() q = 7/2 |
![]() q = 9/2 |
![]() q = 11/2 |
![]() q = 13/2 |
![]() q = 7/3 |
![]() q = 8/3 |
![]() q = 10/3 |
![]() q = 11/3 |
![]() q = 13/3 |
![]() q = 9/4 |
![]() q = 11/4 |
![]() q = 13/4 |
![]() q = 15/4 |
![]() q = 17/4 |
![]() q = 11/5 |
![]() q = 12/5 |
![]() q = 13/5 |
![]() q = 14/5 |
![]() q = 16/5 |
L’hypocycloïde est l'enveloppe d'un diamètre d'un cercle de rayon double de celui de (C) roulant sans glisser sur et extérieurement à (C0).
C'est aussi l'enveloppe d'une corde (PQ) du cercle
de centre O et de rayon
(cercle des sommets de l'hypocycloïde),
P et Q parcourant
ce cercle dans des sens contraires et avec des vitesses constantes dans
le rapport q – 1 (ceci constitue la génération dite
de Cremona).
C’est enfin l’antipodaire
par rapport à O de la rosace : .
Sa développée
est sa propre image par la similitude directe de centre O, de rapport ,
et d’angle
.
Si l'on fait rouler deux cercles traceurs symétiques
par rapport au centre du cercle fixe mais en opposition de phase, le segment
qui joint ces deux points (qui est de longueur constante) enveloppe une
autre hypocycloïde, de paramètre |
![]() |
![]() |
Idem si les cercles traceurs sont externes au cercle
fixe ; les points P et Q traçant une épicycloïde
de paramètre q, le segment PQ enveloppe de nouveau
une hypocycloïde de paramètre |
![]() |
![]() |
On peut aussi définir les hypocycloïdes comme
les trajectoires d’un mouvement somme de deux mouvements circulaires uniformes
de même vitesse et de sens contraires (de paramétrisation
complexe : avec
).
Les hypocycloïdes sont aussi des projections d'hélices sphériques, et enfin, les courbes des petites oscillation du pendule de Foucault.
L'équation différentielle
montre, via l'équation d'Euler-Lagrange que, de même que la
cycloïde, l'hypocycloïde est une courbe
brachistochrone : c'est la courbe plane qui minimise le temps de parcours
d'un mobile soumis à un champ de forces central en 1/r se
déplaçant librement le long de cette courbe ; c'est donc
la forme d'un tunnel creusé dans la terre qui minimiserait le temps
de parcours d'un point A à un point B de la surface,
par simple gravité.
Voir aussi en 3D les cycloïdes
sphériques.
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© Robert FERRÉOL,
Jacques MANDONNET 2010