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COURBE DU TROIS-BARRES
Three(or
four)-bar linkage (or mechanism) curve, Kurve des drei-(or vier-)gliedrigen
Koppelgetriebes
Les courbes tracées ici sont des 1/2 courbes du trois-barres
Courbe étudiée par Tchebicheff en 1868,
Cayley et Roberts en 1875, Darboux en 1879 et Koenigs en 1897.
KOENIGS, leçons de cinématique, Hermann, 1897, p. 246 à 299 ; BROCARD LEMOYNE T 2 p 116 ; BRICARD, cinématique et mécanismes, A. Colin , 1947 ; H. Lebesgue, Leçons sur les constructions géométriques, 1950 ; ROSENAUER, WILLIS, kinematics of mechanisms, Dover, New York, 1967 ; HUNT, Kinematics, geometry of mechanisms, Oxford University Press, 1978 ; F. RIDEAU, les systèmes articulés, Pour La science n° 136, février 1989 ; Au dela du compas expos. du Palais de la Découverte p. 54 à 57. F. PECAUT : les quadrilatères articulés Voir aussi le site d'alain Esculier pour les explications sur les animations de cette page. |
Une courbe du trois-barres est le lieu d’un point
fixé M du plan lié à la barre [PQ] d'un
quadrilatère articulé (APQB), A et B
étant fixes. Les trois «barres» en question sont [AP]
et [BQ] (appelés les manivelles ou les balanciers)
- et [PQ] (appelé la bielle, ou le couple).
Nous choisissons A(0, 0), B(0, a),
AP
=
b, BQ = c, PQ = d.
En prenant des lettres minuscules pour les affixes des
points, on a :
|
Une courbe du trois-barres est donc le lieu d'un point lié à un segment de longueur constante joignant deux cercles - les cercles (CA) et (CB) de centres A et B et de rayon b et c.
Lorsque les manivelles ont même longueur et M
est le milieu [PQ], on obtient une courbe
de Watt.
Lorsque les manivelles ont même longueur et que
la bielle a un longueur égale à la distance entre les pivots
de base, on obtient un cercle ou une courbe
de l'antiparallélogramme articulé.
La courbe est non vide si et seulement s'il existe au moins un quadrilatère de côtés de longueurs a, b, c et d, soit si chacun de ces quatre nombres est inférieur ou égal à la somme des autres, soit encore
On dit que le point P est à révolution complète s'il peut décrire le cercle (CA) entier (même définition pour Q) ; en mécanique le bras [AP] est appelé une manivelle quand il y a rotation complète, et un balancier sinon ; on démontre que si A1 est le point d'intersection de gauche de (CA) avec (AB), et A2 celui de droite, le point P passe par A1 ssi et le point P passe par A2 ssi . Le point P est à révolution complète ssi ces deux conditions sont réalisées et pour le point Q, il y a 2 inégalités similaires obtenues en échangeant b et c.
La courbe est formée d'une seule composante si
et seulement pour P et Q l'une des 2 inégalités
ci-dessus est réalisée (??).
a = 4 ; b =1,5 ; c = 2 ; d = a + c - b ; |
a = 4 ; b =2 ; c = 7 ; d = a ; |
P est à révolution complète, mais Q ne traverse pas l'axe : la courbe est formée de deux composantes (qui se chevauchent : elle est donc connexe !). |
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Cas du rhomboïde (a = c et b = d) |
La courbe est générée de deux autres façons par deux autres trois-barres [BRSC] et [CTUA] (théorème de triple génération de Roberts) :
Les trois quadrilatères blancs sont des parallélogrammes,
et les trois triangles rouges sont semblables ; par conséquent :
r = b + m – q ; u = a + m –p ; s = r + (m – q)(m – r)/(p – q) ; t = m + (m – q)(m – u)/(q – p) ; c = t + s – m. (b', d', c') est proportionnel à (d, c, b) et (b" ,d", c") à (c, b, d). Le triangle (ABC) reste fixe. |
Superbe animation de la triple génération de Roberts due à Alain Esculier.
Dans le cas b = c = d et triangle
équilatéral (cas étudié par François
Rideau) : le dispositif de triple génération présente
une symétrie d'ordre 3, donc également la courbe ; si l'on
pose k = 3b / a on obtient les formes suivantes :
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k = 3/2 : quasi triangle |
3/2 < k < 3 |
k > 3 |
Le cas a = 2d, b = c =QM = MP,
correspond au mécanisme de Roberts permettant d'obtenir une courbe
quasi rectiligne (voir aussi à courbe
de Watt).
la courbe passe par A, B et le milieu de [AB] |
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Enveloppe de la bielle ?
Les courbes du trois-barre sont des cas particulier de glissettes, lorsque les courbes fixes et glissantes sont des cercles. |
On a généralisé ces courbes au cas d'un segment de longueur fixée (toujours appelé la bielle) dont les extrémités sont astreints à se déplacer sur deux courbes données, ce qui est aussi un cas particulier de glissette.
Lorsque ces 2 courbes sont des droites non parallèles, les points liés à la bielle décrivent des ellipses, (théorème de La Hire), tandis que la bielle enveloppe une tétracuspide (?) ; ce mécanisme est à la base du trace-ellipse d'Archimède.
Lorsque l'une est une droite et l'autre un cercle, on obtient les courbes de la bielle de Bérard et plus généralement lorsque l'une est une droite et l'autre une conique, on obtient les courbes polyzomales.
Site à visiter absolument :php.math.unifi.it/archimede/archimede/curve/geomeccan0.php?id=8
Voir aussi le L-système
à trois barres. et la courbe
du quatre-barres.
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Les points de la jambe du cycliste décrivent (dans le repère lié au vélo), des courbes du trois-barres. Les points de sa cuisse décrivent de simples arcs de cercle ! | Les pieds de ce sportif décrivent des courbes du trois-barres. La machine s'appelle un vélo elliptique, mais où sont diable les ellipses ? |
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© Robert FERRÉOL, Alain ESCULIER 2016